Un vêtement sur six en provenance de Chine contient des substances chimiques potentiellement cancérigènes. La secrétaire d'État à la Protection des consommateurs, Alexia Bertrand (Open VLD), a lancé une mise en garde à ce sujet ce lundi. Elle plaide pour de meilleurs contrôles et demande aux consommateurs de faire attention à ce qu'ils achètent.
Les contrôles effectués par les États membres de l'Union européenne montrent qu'un vêtement chinois sur six contient des substances chimiques. Concrètement, il s'agit de substances cancérigènes comme le bisphénol, le nickel ou le chrome 6, qui peuvent également provoquer des irritations cutanées ou contenir des perturbateurs endocriniens. Ces chiffres proviennent d'une étude réalisée par Centexbel, le centre de compétence belge pour les textiles et les plastiques, pour le compte de la Commission européenne.
L'étude montre également que les contrôles ne sont pas toujours suffisamment approfondis. La recherche des produits d’importations dangereux n'est pas assez intensive, de sorte qu'il importe peu que vous achetiez des vêtements chinois directement en ligne en Chine, sur un marché local en Europe ou dans un magasin de vêtements de marque, déclare la secrétaire d'État Bertrand.
Elle juge les résultats de l'étude "choquants" et plaide pour une meilleure circulation de l'information et des contrôles plus efficaces. Bertrand veut donc réunir le secteur avec les différents services d'inspection compétents et ses collègues du gouvernement fédéral. Elle mettra également cette question à l'ordre du jour de la présidence belge de l'UE après le Nouvel An.
« Les inspections doivent devenir plus intenses et plus efficaces partout, et chaque pays doit travailler avec les mêmes normes. C'est d'autant plus important qu'une fois qu'un produit est sur le marché européen, il peut se retrouver dans n'importe quel magasin grâce à la libre circulation des marchandises », explique Bertrand.
Elle donne également quelques conseils aux consommateurs pour pouvoir acheter de manière plus consciente. Bertrand recommande de toujours laver les textiles neufs avant leur première utilisation et d'envisager d'acheter des textiles portant des labels écologiques officiels, tels que le label écologique de l'UE. « Les textiles portant un tel label ont une utilisation limitée de produits chimiques nocifs lors de leur fabrication. »